L’ Anévrisme de l’aorte abdominale
L’anévrisme de l’aorte abdominal est une maladie de la paroi artérielle, localisée à la portion abdominale de l’aorte.
Avec le temps sous l’influence de la pression sanguine l’anévrisme va augmenter de volume créant une fragilité de la paroi de l’aorte. A terme, tout anévrisme est menacé de rupture. Il s’agit d’une complication dramatique, qui se traduit par une importante hémorragie interne, mortelle dans 90% des cas.
Les causes :
Tabagisme, hypertension, cholestérol, diabète. Il existe également des facteurs génétiques familiaux.
Symptôme :
Fortes douleurs au milieu du ventre et lombaire. Gêne pour avaler (dysphagie).
L'évolution spontanée est dominée par le risque de rupture souvent annoncée par l'apparition de signes douloureux dans le territoire de l'anévrisme. En cas de rupture, la mort est immédiate.
30 cas pour 100.000 habitants, principalement chez les hommes.
Diagnostic :
L'anévrisme de l'aorte abdominale est parfois découvert par le médecin qui palpe l'abdomen et qui perçoit une masse oblongue, verticale, battante et expansive.
La présence de symptômes traduit souvent une fissuration de l'anévrisme : douleurs sourdes ou violentes, lombaires ou abdominales.
De plus en plus souvent, l'anévrisme de l'aorte abdominale asymptomatique est découvert lors d'une échographie abdominale effectuée en routine.
Les radiographies abdominales, l'échographie, l'imagerie par résonance magnétique, le scanner, l'angiographie numérisée par voie veineuse permettent le diagnostic.
ATTENDEZ LA MORT, NE LA CHERCHEZ PAS.
S’adresse en priorité à tous ceux…qui un jour…
où l’autre… mourront.
ET SOUDAIN !
C’est con la vie
En vieillissant, c’est pire… chaque jour c’est pire. De tout ce que tu as construit, de toutes les causes pour lesquels tu t’es battu, de tout ceux que tu as aimé(e)s, des joies, des pleurs, il ne reste plus rien, évanoui dans le passé, disparu ou mort, juste un vague souvenir, quelques regrets, et un terrible sentiment de vacuité. C’est vraiment con la vie.
Tout ça… pour ça ! Quelle perte de temps !
Heureusement il y a la mort. La mort qui efface tout, qui fait le vide, rejette tout dans le néant et permet au cycle de la vie de se perpétuer.
Mais pourquoi… à quoi sert cette récurrence immuable ?
Personne n’en sait rien, même pas Dieu, sinon il nous l’aurait dit.
La réponse ? C’est con ! mais il faudra mourir pour la connaître.
Je venais de mettre un point final à l'ouvrage, PLUS BELLE LA MORT - (mai 2018) lorsque ma vie a basculé dans la tragédie et celle de Florence mon épouse bien aimée depuis 50 ans, c’est brutalement arrêtée. Pour relativiser tout ce que j’ai écrit dans cet ouvrage, parfois avec une certaine désinvolture, et pour être honnête avec mes lecteurs, je vais vous décrire le déroulement de cette triste réalité.
(Ceci n’est pas une fiction, mais hélas la triste vérité)
La mort est passée
Cette fois ça y est, nous avons si souvent parlé de la disparition de l’un d’entre nous en évoquant toutes les circonstances possibles, que je ne suis même pas surpris. Bien que les probabilités aient été plutôt en ma faveur avec une coronaire bouchée et un cœur fonctionnant sur piles.
La mort a fait son choix. Personne n’a encore compris comment elle procède.
Pile ou face.
Hasard.
Karma.
Balance de la justice.
Vous m’avez appelé ? Je suis là…
Je vous dois la vérité, cela ne s’est pas passé comme prévu. La mort arrive souvent où on ne l’attend pas. (Tout est exact, situations, noms, dates)
Mardi 5 juin 2018 - 8 heures du matin - Journée ensoleillée un peu fraîche.
Florence accompagnée de Gipsy notre petite chienne de 12 ans ce rend à la boulangerie de la gare de mon village chercher du pain.
Petite promenade canine au retour.
Florence prépare le petit-déj. Café, oeufs à la coque mollets, tartine. Croquettes régime pour Gipsy qui a une pancréatique. Cardio-aspirine pour moi qui a le coeur qui flanche de temps en temps et rien pour elle qui n’a rien.
– Gégé viens, ton café va être froid.
– J’arrive…j’arrive.
– Je mets le télé, sur BFM-TV:
Ecouter Bourdin malmener son invité durant ½ h. Ouah… nous adorons.
– Chérie, je m’occupe de la vaisselle, regarde Bourdin tranquille.
– Bon, j’ai terminé, je vais sur la terrasse m’occuper des fleurs et arroser les légumes.
……………………………………………………………………/
– GG, je vais m’étendre un moment, j’ai mal au dos.
– Quoi ?
– Je ne me sens pas très bien, mal au dos et au ventre.
– OK. Repose-toi, je termine l’arrosage.
– Gérard…Gérard…vient, j’ai mal.
– Oui…oui, un instant, j’arrive.
Silence……………………………………………………/
– Tu as quoi ?
Silence……………………………………………………/
Inquiet, je m’approche du lit ou Florence est étendue.
Ces yeux sont totalement révulsés, sanpaku complet. Pas de pouls. Coma.
Ça à l’air grave. J’appelle immédiatement le 144.
– Vite…envoyez une ambulance, ma femme a un AVC, je crois.
¼ heure plus tard, l’ambulance est là avec 2 ambulanciers qui déboulent dans l’appartement avec armes et bagages.
– Madame…madame…regardez-moi, suivez mon doigt. Dites-moi où vous avez mal.
– Là, au ventre et au dos. Aïe…Aïe.
– Calmez-vous. Je vais vous prendre la tension.
Tut…tut…tut…alarme sonore et signale rouge.
Florence vomit et refait un coma avec les yeux révulsés.
– Bon, messieurs s.v.p. amenez-là rapidement à l’hôpital, vous voyez bien que c’est grave.
– Monsieur, écartez-vous et laissez nous faire notre travail.
Agitation, ils ont l’air dépassés.
– Vous êtes médecin ou infirmier ?
– Non, moi je suis le conducteur de l’ambulance, mon collègue et infirmier.
Paul, va chercher le brancard, on l’emmène aux urgences à St. Loup, l’hôpital le plus proche.
– Vous monsieur, venez avec nous. Montez à l’avant.
– Tuuuuutttt….Tuuuuuttttt……10 minutes. Nous sommes attendus par une équipe devant l’entrée des urgences.
Transfert sur un chariot. Course aux cabines. Je ne lâche pas la main de Florence.
Elle ouvre les yeux et dans un murmure….je l’entends dire “reste avec moi, ne me quitte pas“.
J’ai le sentiment douloureux que c’est grave.
Florence hurle à nouveau, j’ai mal…j’ai mal…
Je n’en peux plus de l’entendre crier sa douleur.
J’ai un malaise, une syncope, mon cœur fait des siennes.
Les médecins m’installent dans la cabine qui jouxte celle de Florence.
Monitoring, oxygène, etc., etc. J’émerge. Qu’est-ce que je fais là ?
Brutalement la terrible réalité fond sur moi, je tente de me lever, vacillant.
– Florence, chérie…où est-elle ?
– Je veux la voir.
Monsieur Le Wenk, nous avons fait un scanner à votre épouse, je dois malheureusement vous annoncer que son pronostic vital est engagé.
Tout le monde sait ce que cela veut dire.
Un hélicoptère de la Réga va l’emmener au CHUV de Lausanne, ici nous ne sommes pas équipés pour une telle intervention.
– Mais quelle intervention ? Nous avons établi des “Directives anticipées“, pas d’interventions lourdes, pas de prolongation inutile.
Monsieur LeWenk, je vous comprends, mais sans une intervention rapide, votre femme n’a plus que quelques heures à vivre. Elle a fait une rupture d’anévrisme sur l’aorte abdominale, elle se vide de son sang dans le bas-ventre.
– Que décidez-vous ?
– Puis-je lui parler ?
– Oui, nous allons la réanimer quelques instants… voilà, faite vite.
– Chérie, ne parle pas, je suis-là. Ils vont te transférer au CHUV en hélicoptère.
– Reste avec moi, reste avec moi, rest…………………………………./
Je lui prends la main, ses yeux s’ouvrent dans un ultime regard, ce sera la dernière fois que je les vois ouverts, je lui lâche la main, conscient que je ne la reverrai plus.
Florence décédera à son arrivée à l’hôpital de Lausanne.
Ces lignes sont pénibles à écrire ou à relire. Mes yeux pleins de larmes troublent ma vue.
Une disparition brutale
3 heures, et c’est fini, je ne te reverrai plus jamais…jamais…50 de vie commune ce termine ainsi, définitivement.
9h30. Première alerte. J’appelle l’ambulance.
10 h. Arrivée à l’hôpital
11 h. Diagnostic : On m’informe sans ménagement que le pronostic vital de mon épouse Florence est engagé. Rupture de l’anévrisme de l’aorte abdominale.
12 h. Transfert par hélicoptère au CHUV de Lausanne (sans mon accord)
13 h. Je reçois un téléphone du CHUV :
Mr. Wenker ? Vous êtes bien le mari de Florence Wenker ?
– Oui, oui, c’est moi…
– Je dois malheureusement vous informer que madame Florence Wenker est décédée à son arrivée à l’hôpital. Toutes nos condoléances monsieur…
Totalement anéanti, je regagne ma cabine, et appelle ma fille à Genève pour lui annoncer la triste nouvelle.
1 heure plus tard, Patricia est à mon chevet. Nous quittons les urgences de l’hôpital pour rentrer à mon domicile.
Le lendemain nous rendons une ultime visite à la dépouille de la défunte, à la chapelle funéraire du CHUV.
Florence sera incinérée au crématorium de Montoie à Lausanne. Cinq jours plus tard, une cérémonie du souvenir est organisée au cimetière de La Sarraz ou ses cendres sont dispersées sur l’espace réservé au Jardin du Souvenir en présence de nombreuses personnes, famille, amies et connaissance.
FLORENCE
Jardin du Souvenir
La Sarraz - 1315 - CH.
5 juin 2018
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Vanessa la nièce de Florence se charge avec émotion de lire ce poème qui sont le reflet de ses dernières pensées.
DE FLORENCE Á GÉRARD – 1940 - 2018
Pour toi mon amour.
Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement parce que je suis hors de ta vue ?
La mort tu sais, ce n’est rien du tout.
Je suis juste passé de l’autre côté .
Je suis moi et tu es toi. Quel que soit ce que nous étions l’un pour l’autre avant, nous le resterons toujours.
Pour parler de moi, utilise le prénom avec lequel tu m’as toujours appelé. Parle de moi simplement comme tu l’as toujours fait.
Ne change pas de ton, ne prends pas un air grave et triste.
Ris comme avant aux blagues qu’ensemble nous appréciions tant.
Joue, souris, pense à moi, vis pour moi et avec moi.
Laisse mon prénom être le chant réconfortant qu’il a toujours été. Prononce-le avec simplicité et naturel, sans aucune marque de regret.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié.
Tout est toujours pareil, elle continue, le fil n’est pas rompu.
Qu’est-ce que la mort sinon un passage ?
Relativise et laisse couler toutes les agressions de la vie, pense et parle toujours de moi autour de toi et tu verras,
Tout ira bien.
Tu sais, je t’entends, je ne suis pas loin, je suis là, juste de l’autre côté…
Ta Flo-Flo
C’est terminé, maintenant il va falloir continuer le chemin seul, encore une ultime épreuve difficile à affronter. Le plus désespérant, se dire chaque jour, à chaque instant, que vous ne reverrez plus jamais, jamais, en tout cas dans ce monde, la personne que vous avez tant aimée. C’est un gouffre abyssal qui s’ouvre sous vos pieds dans lequel il faut sans cesse veiller à ne pas sombrer.
Vais-je y parvenir ?
Toute la question est là.
Lorsque je réalise le drame de la mort de Florence, 10 jours ont passé. Un sentiment d’abandon génère chez moi, presque une certaine colère.
Une question me hante constamment “pourquoi“ ?
Pourquoi elle et pas moi ? Là je passe toutes les hypothèses possibles en revue.
Le poids des responsabilités était peut-être trop lourd pour elle. Peu à peu j’avais délégué toutes mes prérogatives habituelles, tout reposait désormais sur Florence. La gestion de nos finances, l’informatique et nos sites web, les courses, les repas, promener Gipsy quatre fois par jour, la lessive, et ce qui l’inquiétais au plus haut point, l’état de ma santé. De graves problèmes cardiaques, une coronaire bouchée, difficulté à respirer, etc. Nous avais amené a prévoir et à prendre les dispositions pour ma propre disparition à bref délai.
Pourquoi toi si brutalement ? ai-je commis des erreurs, une faute grave, même inconsciente ? Je passe en revue toute notre vie commune.
Pourquoi m’as-tu abandonné ?
J’entrevois des réponses, m’obliger a prendre mon destin en main, me débrouiller coûte que coûte pour continuer sur le chemin de la vie qui me reste. Devenir plus fort au lieu de m’abandonner à mon triste sort.
Une des causes possibles qui domine et engage ma culpabilité, au dernier moment, j’ai trahi ces dernières volontés. Lorsque les médecins m’ont informé qu’elle n’avait plus que quelques heures à vivre, j’ai accepté que Florence soit transportée au CHUV ( hôpital universitaire du canton de Vaud ) par hélicoptère. À l’arrivée sur l’aire d’atterrissage, le médecin accompagnateur n’a pu que constater le décès de la patiente.
Avant son départ, dans un instant de lucidité, je lui ai promis de rester près d’elle et de l’accompagner jusqu’à son dernier soupir, j’aurais dû exiger que ma Florence reste sur place avec moi. J’ai paniqué, je l’avoue devant la soudaine urgence de la situation et la pression du corps médical.
Un mois exactement, après le départ de Florence, une pensée qui ce résume à un simple mot, ma brutalement assailli et ma totalement submergé pour s’imposer avec une force évidente.
Ce mot c’est : d.é.f.i.n.i.t.i.f.
Notre vie à deux, ici-bas, est terminée. Quelques soit nos croyances dans l’au-delà, paradis ou enfer, vierges, karma et autres foutaises, je ne reverrais plus jamais ma Florence. La parenthèse de cette vie c’est refermée définitivement, il n’y a pas eu de résurrection ni le 3è jour, ni le 40è. Alors, à quoi sert de vivre 50 ans d’amour partagé pour que tout soit effacé en quelques heures.
Et ce n’est pas tout : “Tu sais, je t’entends, je ne suis pas loin, je suis là, juste de l’autre côté…“. Tu te rappelles, ta dernière phrase dans “Pour toi mon amour“ que je n’arrive pas à relire sans que mes yeux ce remplissent de larmes.
Alors, cela doit être très…très loin, de l’autre côté de la galaxie. Nous avions si souvent évoqué la possibilité d’avoir une certaine communication entre nous après la disparition de l’un d’entre nous. Eh bien non, rien, le silence absolu, un vide sidéral définitif.
Quoi, tout ces livres sur après la mort, la communication avec les disparus, les signes de l’au-delà, etc. Ces certitudes bidons de grands penseurs, tous des menteurs, des affabulateurs qui veulent se rendre intéressants. Je vous le certifie, après, il n’y a plus rien, en tous cas pas jusqu’à maintenant, 6 mois après sa disparition.
Pour ce qui est du corps physique, nous sommes tous d’accord, à part un petit tas de poussière d’os, remis dans une boîte après la crémation, c’est tout ce qui reste de l’être de chair et de sang que vous avez tant aimez.
Pour le reste, l’âme, l’esprit, le corps astral, l’atman des hindous ces pneumas soi-disant immortels, j’ai comme un doute ! J’ai cherché toute ma vie, retourné la question dans tous les sens, pas l’ombre d’un ectoplasme ou d’une revenante fantomatique qui viendrait hanté mes nuits voir les agrémenter !
Faudra mourir pour enfin connaître le fin mot de l’histoire. Cela sera de toute façon inutile puisque je ne pourrais pas revenir vous en informer.
Pour le moment, DÉFINITIF le reste. Le sujet étant clos, passons à la suite.
Nous avons exploré : Pourquoi - Définitif et le terme qui s’impose dans ma vie après 6 mois de solitude c’est : INCERTITUDE et INSTABILITÉ.
Toute notre vie nous recherchons des certitudes, une stabilité et que cela dure, enfin… pour la plupart des gens, je suppose. Une famille, des enfants, un logement, du travail, un salaire, la santé, etc., etc. l’ensemble pérenne et constant.
Lorsqu’on devient veuf à 85 ans, ce sont les opposés qui dominent : Incertitude et instabilité.
C’est le moment de vivre au jour le jour. Serais-je encore là demain. Serais-je en état d’être encore indépendant où un AVC expédiera la moitié de mon corps encore valide dans un EMS ou pire dans une Unité de soins palliatifs.
Midi moins quart, faudrait peut-être songer a me faire a mangé. Je n’ai pas envie. Sa place à table en face de moi, vide, est tellement éprouvante que je n’ose pas m’asseoir. Allez bouffons une pizza surgelée accompagnée d’une Vodka orange bien tassée, ça fait digérer et ça prépare pour la sieste qui va suivre.
Tout est incertain, vais-je pouvoir continuer a payé le loyer de mon logement maintenant que ma rente de veuf est divisée presque par deux, rien de moins sûr. Déménager ailleurs dans moins chère, mais il n’y a pas moins chère, en dehors du cimetière.
Abandonner les anciennes habitudes de notre vieux couple pour redevenir un célibataire qui doit tout faire seul. Je n’ose pas vous énumérer les tâches, il y en a trop, ça me fou le bourdon rien que dis penser.
Chérie…où es-tu ? Je n’y arriverais jamais seul.
Malgré ces difficultés, passé la sidération des premiers mois, je me suis remis en marche, un peu vacillant, mais à nouveau debout, j’espère jusqu’au bout du bout !
Cependant, il y a une pierre d’achoppement à ce déroulement de l’après… c’est le souvenir du passé. Le souvenir des moments de joie et de bonheur ou des difficultés surmontées avec l’être aimé, qui reviennent sans cesse d’une manière insidieuse, perturber la volonté de surmontée le désespoir et l’affliction de la disparition.
Surtout ne pas ce laissé envahir en permanence par les souvenirs, sinon c’est dépression et idées noires assurées. Chassez immédiatement de votre esprit ces souvenirs qui amènent immanquablement, pleurs et douleurs profondes.
Réserver à certaines occasions leurs apparitions spontanées, mais contrôlées, autant que possible.
Bien sûr au début, cela demande un intense entraînement, une sorte de dédoublement de la personnalité, mais je vous l’assure, c’est l’unique moyen de poursuivre seul le reste de sa vie.
Finalement, j’y suis parvenu, pour la suite je vous tiendrais au courant.
☥
Unique est la Vie.
Précaire, précieuse, heureuse.
Pénible, hasardeuse, malheureuse.
Incertaine est la Vie.
Éphémère, préservée ou gaspillée.
Volée, gâchée. Envolée.
Périlleuse est la Vie.
Ascendante et rayonnante.
Descendante et accablante.
Changeante est la Vie
Idyllique et magnifique.
Inique et terrifique.
Fugitive est la Vie.
Pas de Karma, ni d’au-delà.
Pas de damnation ni de réincarnation.
Pas d’espoir de purgatoire.
Encore moins de paradis et d’enfer d’où nul ne revient.
Éternelle est la Vie, qui vers l’infini s’enfuit.
Gérard Wenker - février 2019